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Contrôleur de gestion junior

13 juin 2009

Business Intelligence

Le marché du décisionnel nargue la crise et progresse de 22% en 2008


Selon Gartner, le marché des outils de Business Intelligence (BI) et de gestion de la performance a progressé de 21,7% en 2008, à 8,8 Md$.

Si la crise économique a des effets dévastateurs sur certains secteurs informatiques, les DSI n'hésitant pas à réduire leurs dépenses informatiques, elle permet à d'autres de se développer. C'est le cas du marché du décisionnel et des outils de gestion de la performance, qui a enregistré un chiffre d'affaires de 8,8 Md$ en 2008, en croissance de 21,7% selon Gartner, contre 13% en 2007. Il y a un an, le cabinet d'études prévoyait un ralentissement du secteur, avec une croissance ne dépassant pas les 11,2%.

Dans le détail, les plateformes de business intelligence (BI) génèrent 65,3% du chiffre d'affaires du secteur et les outils d'analyse et de gestion de la performance 34,7% (en hausse de 24,3%). « La demande reste relativement forte même dans un contexte de récession car ces outils contribuent à identifier les sources de coûts et à optimiser le pilotage de l'activité », souligne Dan Sommer, analyste senior chez Gartner.

La consolidation du secteur joue en faveur du marché de la BI

Au cours des derniers mois, le marché du décisionnel s'est concentré autour de grands acteurs. SAP se hisse à la première place grâce au rachat de Business Objects (et précédemment de Pilot et OutlookSoft) . Le groupe détient 23,8% des parts de marché, devant SAS et Oracle/Hyperion (14,6% chacun), IBM/Cognos (11,3%), Microsoft (7,7%) et MicroStrategy (3,2%). « La consolidation du secteur à conduit à une augmentation de la croissance en dépit de l'inévitable rationalisation des produits et des changements organisationnels qu'elle entraîne », note Dan Sommer chez Gartner. Le cabinet d'études a par ailleurs identifié le décisionnel comme étant l'une des dix technologies clés pour 2009.  Il table néanmoins sur un tassement de la demande et un ralentissement du marché en 2009.

Le Monde informatique - par Miléna Nemec-Poncik



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19 mars 2009

Pilotage de la performance des SI : analyse de la valeur

 

1270939_1664121 Selon l’AFNOR, l’analyse de la valeur est une « méthode de compétitivité, organisée et créative, visant à satisfaire l’utilisateur, par une démarche spécifique de conception, à la fois fonctionnelle, économique et pluridisciplinaire : la valeur d’un produit et/ou d’un service est une grandeur qui croît lorsque la satisfaction du besoin augmente et/ou que le coût de ce produit et/ou service diminue ».

D’un point de vue opérationnel, l’analyse de la valeur se caractérise par l’évaluation systématique de toutes les activités constituant les processus d’une organisation, dans le but de réduire au juste nécessaire les consommations de ressources et les coûts des produits et des services, tout en maintenant la satisfaction des clients.
 
Comme toute organisation, la DSI met en œuvre des moyens humains, matériels et financiers pour produire des biens et/ou fournir des services. Elle doit veiller en permanence à ce que le processus d'allocation de ses ressources présente le plus fort potentiel de création de valeur. Pour ce faire, elle doit être en mesure de produire des services efficaces et performants, de développer son image auprès de ses clients (utilisateurs) et de rechercher des gisements d’économie.
 
De quels moyens une DSI dispose-t-elle réellement pour mesurer et accroître la valeur créée ou perçue ?
 
Il est relativement aisé d’avancer, sans se tromper, que la mesure du contentement des utilisateurs, comme la mesure de la qualité, passe par des enquêtes de satisfaction et des contrôles qualité.
Les enquêtes de satisfaction portent principalement sur l’appréciation des produits et/ou services mis à la disposition des utilisateurs, sachant que la « performance » de ces produits et/ou services est fortement liée à l'ensemble des fonctions et des caractéristiques qu'ils auront aux yeux des utilisateurs.
De la même manière, les contrôles qualité apprécient à posteriori la conformité d'un produit et/ou d’un service selon des critères préétablis, qui renvoie à un (ISO) ou plusieurs référentiels (ITIL, CobiT, CMMI) en vigueur au sein de la DSI.
 
Il est en revanche plus difficile de mesurer les coûts de ces produits et/ou services ; et ce d’autant plus qu’il n’existe pas de modèle « normalisé » de pilotage des coûts.
Le Total Cost of Ownership (TCO), qui exprime le coût total annuel moyen d'un poste de travail dans son environnement informatique, à partir de la définition de profils d’utilisation (administratif, technique, commercial, VIP, etc.) et de la comptabilisation des charges directes (équipements, exploitation, communication, etc.) et indirectes (utilisateurs et indisponibilité), a longtemps donné l’illusion d’être ce modèle de référence. Cet indicateur est un indicateur purement comptable, qui ne fournit en définitive aucune explication sur le processus de formation des coûts et la mise en évidence des liens de cause à effets au travers des activités (analyse du « comment »).
 
En opposition aux méthodes de répartition des coûts par « sections homogènes », l’analyse ABC (Activity Based Costing) propose de répartir ces coûts en fonction des processus de la DSI : « Plan & Design – Implement – Manage ». La méthode consiste, pour un processus donné, à choisir les unités d’œuvre pertinentes pour chacune des activités du processus, afin d’obtenir un modèle de calcul permettant d’analyser la performance du processus (en faisant varier les hypothèses). De la même façon, de nouvelles clés seront définies pour répartir les coûts des activités sur les produits et/ou services de la DSI.
 
Les résultats obtenus deviennent des outils efficaces et pertinents pour aider les décideurs à prendre des décisions et réaliser des arbitrages relatifs au fonctionnement du processus et à l’évolution des coûts des produits et/ou services. Dans un deuxième temps, les impacts des décisions prises pourront être suivis dans le temps, à l’aide d’indicateurs de performance définis par rapport aux objectifs assignés aux processus. On parlera alors d’ABM : Activity Based Management.
L’analyse ABC-ABM vise donc à répartir les charges de structure et de fonctionnement d’une DSI sur ses processus et ses activités, tout en créant un lien de causalité entre les postes de dépenses et les produits et/ou services inscrit à son catalogue.
 
En conclusion, la confrontation des mesures obtenues (satisfaction, qualité, coûts des produits et/ou services) contribue à obtenir le niveau de valeur perçue par les utilisateurs. L’analyse de cette valeur permet à la DSI de mesurer le chemin qui lui reste à parcourir pour s’améliorer et optimiser ses performances au quotidien, en termes de satisfaction, de coûts, de qualité, de compétences…
 
Serge MASANOVIC
VCM Conseil
www.vcm-conseil.fr


27 février 2009

Pour sortir du spleen, pensez lean

 

Comprendre la voix du client pour agir de façon appropriée.

lean

 

DANS UN ENVIRONNEMENT DE PLUS EN PLUS MONDIALISE, IL DEVIENT INDISPENSABLE D’ADAPTER LES DIRECTIVES A SES PROPRES BESOINS POUR GERER LA VARIABILITE DES DEMANDES.

DANS L’IT, LA FLEXIBILITE EST UN ENJEU DE TAILLE QUI REQUIERT UNE VISION DECLOISONNEE ET GLOBALE DU METIER.
L’équilibre entre la réduction des coûts et le maintien d’un niveau de services élevé, oblige les entreprises, pour faire face à ces pressions grandissantes, à réfléchir à des leviers organisationnels inter services. Configurées généralement en mode silo, les entreprises abordent les problèmes de façon réactive et n’obtiennent que des bénéfices ponctuels. Une approche Lean favorise, par contre, l’éradication des gaspillages et la réalisation permanente d’améliorations par la recherche des causes profondes et une attitude pro active.

ANALYSER LA VALEUR
La remise en question d’un flux de valeur par une analyse des processus internes, tant au niveau de la production (de biens ou de services) qu’au niveau administratif, participe à l’élimination des Muda (gaspillages). Une activité qui se doit d’être réalisée avec comme principal objectif la recherche de valeur pour le client, qu’il soit interne ou externe. La chasse aux gaspillages permet en effet d’agir simultanément sur la qualité, le temps et de facto les coûts. Ce triumvirat constitue l’essence même de l’amélioration continue et la clé d’un service compétitif dont le prix n’est plus fixé en fonction de la concurrence mais de façon objective par les ressources et l’énergie nécessaire à sa production (après éradication des gaspillages).

UNE RESPONSABILISATION DES ACTEURS
L’amélioration continue telle que présentée par le Lean repose sur un modèle de management inversé. Le manager intervient non plus de manière uniquement directive mais comme un coach en support de son équipe pour l’application de la stratégie d’entreprise. Chaque membre d’une équipe est considéré comme un travailleur du savoir car en prise directe avec les processus liés à son activité et par conséquent le mieux placé pour identifier les améliorations à apporter.

UNE DEMARCHE QUI S’EXPORTE
Dans le monde de l’industrie un grand nombre de sociétés internationales ont intégré avec succès les principes du Lean. Les gaspillages n’étant pas le seul fait des industries, l’IT et les entreprises de services peuvent à juste titre bénéficier des atouts du Lean. Pour cela il est impératif de ne pas considérer cette approche comme une mode passagère mais comme une philosophie de travail qui s’inscrit dans une démarche à long terme au service du client. L’optimisation de la production par l’élimination des tâches inutiles restitue à l’entreprise une capacité à se concentrer sur la création de valeur. Le Lean contribue ainsi à la délivrance du service souhaité où et quand le client le désire et ce au meilleur prix.
20 février 2009

Par Paul Gette, Consultant en Management Lean, Fujitsu Services, société de Service du 3ème Groupe Informatique mondial spécialisée dans la conception, le développement et la mise en œuvre de systèmes et services IT. L’entreprise est présente sur l’ensemble du territoire.
 
www.fujitsu-siemens.fr



29 janvier 2009

Pilotage de la performance des systèmes d'information : le besoin de performance

Des préoccupations nouvelles pour les entreprises à l’origine de défis inédits pour la Direction des Systèmes d’Information (DSI) :

Des marchés de plus en plus concurrentiels, la mondialisation des économies, une pression des actionnaires, un environnement légal contraignant sont autant de paramètres à prendre en compte dans le contexte de crise actuel pour traduire la vision d’entreprise et orienter la stratégie : aux objectifs traditionnels de croissance des entreprises s’ajoutent désormais des objectifs de création de valeur, d’alignement stratégique et d’agilité.

Le système d’information, support essentiel au fonctionnement des activités de l’entreprise, subit les effets des inflexions stratégiques de l’entreprise. Regroupements et/ou cessions d’activités contribuent à modifier le périmètre d’activité des entreprises et exigent des systèmes d’information une grande souplesse pour intégrer de nouveaux éléments toujours à moindre coût.

La rapidité et la profondeur de ces changements ont cependant été trop rapides pour laisser le temps aux entreprises de mettre en place un suivi optimal des investissements et de valoriser leur système d’information en termes de contribution au business de l’entreprise.

Face à l’accroissement des dépenses informatiques, les Directions Générales souhaitent désormais comprendre les causes réelles de ces évolutions pour être en mesure d’en apprécier la pertinence ou non, d’autant que ces dernières années ont été marquées par deux tendances fortes : l’augmentation significative des investissements informatiques et la généralisation d’une organisation en mode projet associant Direction des Systèmes d’Information et Directions Métiers.

De même, les Directions Métiers souhaitent comprendre les montants de plus en importants, qui leur sont imputés, en faisant la part entre le volume des prestations demandées et l’évolution du coût unitaire de ces prestations, dont elles attendent qu’il reflète les gains de productivité de la Direction des Systèmes d’Information.

La mise en évidence de la productivité des systèmes d’information devient une nécessité pour toutes les directions, et tout particulièrement pour la Direction des Systèmes d’information qui, par exemple dans les négociations budgétaires, ne doit plus être « traitée » comme un simple centre de coûts, mais doit apparaître comme une entité opérationnelle, dont le budget est fonction à la fois de la demande et de la performance de la production correspondante.
Dès lors, la maîtrise des budgets et des coûts informatiques est la condition « sine qua non » à l’instauration d’un dialogue constructif entre Direction Général, Direction des Systèmes d’Information et Directions Métiers.

Mesurer et piloter la performance d’une Direction des Systèmes d’Information (car il n’est de performance sans mesure) constitue aujourd’hui un défi de taille pour le management !

Afin de comprendre, d'expliquer, d’anticiper, de simuler et de justifier les coûts informatiques et leur évolution, et donc par conséquent d’appréhender la productivité d’une Direction des Systèmes d’Information, la mise en place d’un contrôle de gestion informatique performant fondé sur une analyse de la valeur devient incontournable.

Serge MASANOVIC
VCM Conseil

www.vcm-conseil.fr



2 janvier 2009

Pour la SEC, les normes comptables n'ont pas aggravé la crise financière

Un rapport du gendarme boursier américain défend la règle de la valeur de marché pour définir les actifs des entreprises dans leur bilan. Une norme qui avait été perçue comme un facteur aggravant de la crise.


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Sous le feu des critiques, la Securities and Exchange Commission (SEC) défend ses normes comptables. Ces dernières ne semblent "pas avoir joué un rôle significatif dans les faillites des banques", assure le régulateur boursier américain dans un rapport rédigé à la demande du Congrès et rendu public mardi soir.

Dans le viseur des parlementaires américains: la règle qui obligent les entreprises à définir leurs actifs dans leur bilan par leur valeur de marché. Cette norme avait été accusée par de nombreux analystes d’avoir aggravé la crise financière en affaiblissant la solidité des bilans des banques, contraintes d’évaluer très bas certains titres de dettes complexes dont le marché était totalement gelé.

Le Congrès avait alors commandé un rapport à la SEC, envisageant la possibilité de remettre en cause la règle de la valeur de marché. "Au lieu de cela, le rapport (...) recommande des améliorations à la pratique actuelle, dont le réexamen de la comptabilité pour les provisions et des directives supplémentaires pour déterminer la juste valeur d'investissements dans des marchés inactifs, y compris les situations où des prix de marché ne sont pas immédiatement disponibles", écrit le régulateur.

"Les investisseurs pensent en général qu'une comptabilité à la valeur de marché accroît la transparence des publications financières et permet de prendre de meilleures décisions pour investir", poursuit la SEC. Dans ses recommandations, le gendarme boursier propose principalement d'unifier les pratiques quant à la détermination de la valeur des actifs invendables.

Particulièrement attaquée ces derniers mois, la Securities and Exchange Commission va tourner une page avec l’arrivée à sa tête de Mary Schapiro. Elle succèdera à Christopher Cox qui avait été nommé en juin 2005 et tentera de redorer le blason de l'institution dont l'image a été ternie par la crise financière. Le dernier exemple en date étant son incapacité à détecter la fraude présumée de 50 milliards de dollars mise en place par Bernard Madoff.

latribune.fr



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26 décembre 2008

Trichet fait le bilan

Trichet : il existe des "risques systémiques de liquidité et de solvabilité"

Le président de la Banque centrale européenne dresse un bilan de la crise au cours de laquelle le système financier dans son ensemble à mal fonctionné. Il rappelle les fondamentaux du pacte de stabilité européen que doivent respecter tous les gouvernements de l'Union.

"La période est marquée par des tensions très fortes, des risques systémiques de liquidité", affirme Jean-Claude Trichet, ce mardi 23 décembre, ajoutant que "début septembre, nous nous sommes trouvés en présence d'un risque systémique de solvabilité". Au cours de cette crise, "c'est le système [financier] tout entier qui a mal fonctionné", a-t-il ajouté. Absolument "tout doit être amélioré", Il demande de ne "protéger personne, aucune entité publique ou privée" et à "tout corriger". Dans deux déclarations, l'une à l'Institut Montaigne à Paris, l'institut de recherche proche de Claude Bébéar, l'autre dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung à publier vendredi, le président de la Banque centrale européenne dresse en quelque sorte un bilan provisoire de la crise actuelle et liste les pistes pour en sortir.

"Il faut se méfier" d'abord, dit Jean-Claude Trichet, du danger de vouloir "identifier des boucs émissaires", que ce soit les agences de crédit, les banques commerciales ou d'investissemnt ou les autorités qui n'auraient "pas été suffisamment vigilantes", souligne le président de la Banque centrale européenne (BCE). "Il nous faut prendre nos responsabilités et rendre l'économie de marché beaucoup plus résiliente", souligne-t-il.

Jean-Claude Trichet relève la "crise de méfiance" des marchés, échaudés par "l'onde de méfiance" de la mi-septembre. Ils ont sous-estimé les mesures prises par les banques centrales et gouvernements pour remédier à la crise financière. Il fait état cependant d'une lente amélioration sur le marché monétaire. "Il y a un mouvement de reprise de confiance qui va dans le bon sens," indique Jean-Claude Trichet  qui ajoute que la redescente des cours du pétrole avait un effet désinflationniste et expansionniste.

Il souligne le rôle salutaire de l'euro a permis de maintenir la stabilité dans les 15 pays de la zone euro durant la crise de l'année écoulée. "Nous avons une monnaie qui est aussi crédible et inspire autant confiance, les taux d'intérêt le prouvent, que le franc ou le mark autrefois," dit-il. Et il ajoute: "Imaginez ce qui se serait passé si au cours de l'année écoulée nous avions été avec 15 ou 16 monnaies différentes. Nous en avons fait l'expérience en 1992-1993 dans un environnement beaucoup moins exigeant". Et il insiste: "l'euro, l'instrument qui nous permet d'achever le marché unique, nous permet aussi de maintenir la stabilité."

Le patron de la BCE a également expliqué sa politique des derniers mois, rappelant que la banque centrale avait réduit son taux directeur de 175 points de base lors des trois derniers mois. La BCE a réduit son taux de financement de 50 points de base en octobre puis en novembre et encore de 75 pdb le 4 décembre, une baisse sans précédent, pour le ramener à 2,5%. Il a souligné que les baisses de taux opérées par la BCE étaient "sans équivalent depuis la Deuxième Guerre mondiale en rapidité et ampleur des décisions." Quant à la prochaine période, il a repris son antienne, soulignant que l'institution n'est "jamais préengagée" mais a une aiguille dans sa boussole qui est la stabilité des prix, "proche mais en-dessous de 2%". "Je répète proche de 2%", a-t-il insisté, une manière de souligner que la BCE ne voulait pas d'une inflation trop basse.

Jean-Claude Trichet a longuement salué la coopération des banques centrales et des gouvernements du monde entier face à la crise. Face aux "tensions très fortes et risques systémiques de liquidité", les banques centrales ont érigé des "lignes de défense" des deux côtés de l'Atlantique, souligne le patron de la BCE. Et face au risque systémique de solvabilité, les gouvernements ont agi en apportant garanties et capitaux aux banques. "Dans un monde difficile l'ensemble des responsables ont su prendre les problèmes à bras le corps", se félicite-t-il.

Dans ce contexte, évoidement, il plaide pour une poursuite de la politique conduite jusqu'à présent par la BCE. Les pays de la zone euro doivent réfléchir soigneusement aux niveaux de nouvelles dettes qu'ils contractent pour soutenir leurs économies, a prévenu lJean-Claude Trichet. "Je répète que tous les pays de la zone euro doivent faire un usage approprié de l'importante marge de manoeuvre que le Pacte (de Stabilité et de Croissance) donne actuellement à plusieurs pays en terme de politique budgétaire".

Les règles du Pacte - un budget à l'équilibre sur le moyen terme et un déficit public théoriquement inférieur à 3% du produit intérieur brut - sont "très importantes" pour la zone euro, a ajouté Jean-Claude Trichet, selon lequel "les pays qui ont une marge de manoeuvre modeste, ou pas de marge du tout, devraient respecter le Pacte tel qu'il est rédigé." Jean-Claude Trichet a également souligné que la BCE devait atteindre son objectif de stabilité sur les prix quelles que soient les circonstances, même en cas de crise. Les plans de relance devraient donc se conduire encore et toujours sous contrainte.

Jean-Claude Trichet souligne le large consensus à l'échelon international sur le besoin d'une plus grande transparence sur les marchés financiers. Il existe un "accord sur les grandes directions vers lesquelles il faut aller" et un "large consensus sur un niveau beaucoup plus élevé de transparence des institutions financières, des marchés et beaucoup plus de transparence des institutions financières", indique-t-il Comme un point d'orgue à ce salut à la coopération mondiale, le patron de la BCE jette: "l'Angleterre sait qu'elle est la bienvenue dans l'euro, ceci a toujours été dit par tous les gouvernements et la BCE, et comme vous le savez c'est une décision qui apprtient au peuple britannique lui-même"

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22 décembre 2008

Marché de l'emploi

Malgré la crise, les jeunes chercheurs en finance restent très convoités sur le marché du travail

Ce jeudi 18 décembre, au Job market (marché de l'emploi) pour chercheurs en finance, organisé à Paris par l'Institut Europlace de finance (EIF), Fadila Palmer est contente. Cette jeune femme, PDG de Lunalogic, une société de conseil et de services spécialisée dans la finance de marché et la gestion d'actifs, est venue pour recruter de jeunes thésards. Elle est enchantée de sa moisson. "Sur dix rendez-vous, nous avons identifié quatre très bons candidats", se réjouit-elle.

A côté d'elle, l'un de ses collaborateurs, diplômé de l'Ecole Normale supérieure de la rue d'Ulm, acquiesce. Ses clients sont la plupart des grandes banques de la place, qui lui confient des missions pour créer des modèles mathématiques, définir les prix de produits dérivés, en évaluer les risques, ou pour développer les systèmes d'information.

Les modèles mathématiques ont beau avoir mauvaise presse, Mme Palmer n'en a cure. Certains de ses clients, comme la banque Calyon, ont certes arrêté des projets, "mais ils ont gardé (ses) consultants pour les faire travailler sur d'autres sujets". Son entreprise emploie une cinquantaine de consultants, auxquels elle demande d'être non seulement excellents en mathématiques, mais aussi de connaître les produits financiers complexes et l'informatique.

Les diplômés de grandes écoles (Centrale Paris, les Mines, les Ponts, l'Ensimag) qui ont fait des stages ou suivi une formation en alternance sont des candidats de choix. "Nous recrutons deux à trois consultants par mois, car les meilleurs sont happés par les banques", explique Mme Palmer. Depuis la création de sa société, en 1999, elle a recruté 150 personnes. "Nous leur mettons le pied à l'étrier", précise-t-elle pour tenter ceux que la rémunération proposée - environ 50 000 euros annuels - dissuaderait. Même besoin au stand voisin, où Virginie Valibus, directrice des ressources humaines de Riskalis, une société de conseil spécialisée dans la gestion des risques, cherche des débutants ou de jeunes thésards. "Plus que l'école, nous regardons le sujet de thèse, les publications", affirme-t-elle. Cette année leur est particulièrement propice. Les grands établissements financiers ne sont pas venus leur faire de l'ombre. A part Axa, aucune compagnie d'assurances et aucune banque n'a souhaité participer au Job market.

En revanche, les centres de recherche académique ont des postes à pourvoir. "Il faut repenser la régulation ; c'est un énorme chantier. La compétence des chercheurs est indispensable, et, dans ce domaine, les Français sont très réputés", explique Pierre-André Chiappori, directeur du programme doctoral de l'université Columbia de New York.

"Il n'y a pas que la finance de marché !, ajoute Ivar Ekeland, professeur d'économie mathématique à l'université de Colombie britannique (Canada). Il faut aussi gérer le pétrole et les autres ressources non renouvelables de la planète." Elyès Jouini, directeur scientifique d'EIF et vice-président de l'université Paris-Dauphine, relativise : "Ceux qui ont rajouté une couche de finance à un cursus d'ingénieur ne trouveront plus de job mirobolant. Mais les docteurs en finance n'ont aucune inquiétude à avoir. Même si les modèles sont devenus des victimes expiatoires. Car, au contraire, on a besoin de mieux comprendre."

"Les excès ont été commis par ceux qui ont manqué de distance par rapport aux modèles. Il faut donc au contraire plus de chercheurs. Dans le monde académique, mais aussi dans le monde financier", plaide-t-il. "Les économistes ont un rôle important à jouer pour établir une régulation plus solide, sans être un carcan", ajoute Jean Tirole, directeur scientifique de l'Institut d'économie industrielle (IDEI) de Toulouse.

Pour Nicole El-Karoui, professeur de mathématiques à l'université Paris-VI, "il faut éduquer l'ensemble du management aux limites des modèles, à l'analyse des risques, car quand un secteur affiche une rentabilité nettement supérieure au reste, les effets sont toujours les mêmes : on investit de plus en plus et on ne maintient pas de regard critique sur l'activité".

Moralité : avec la crise, chercheurs en finance et enseignants ont encore plus de pain sur la planche.

Annie Kahn , Le Monde 20/12/2008 top



17 septembre 2008

Crise sans fin

La crise financière globale initiée par la crise des subprimes ne cesse de faire des dégâts. Après le secteur bancaire (et la mise en faillite de la banque d'investissement Lehman Brothers la semaine dernière), le voile se lève maintenant sur l'exposition des sociétés d'assurance. AIG, mastodonte de l'assurance au pays de l'oncle Sam et en Asie, a bien failli payer au prix fort les investissements toxiques de sa branche AIG Financial Products (AIGFP). L'assureur au bord de la faillite, la FED et son président Ben Bernanke ont décidé de prêter 85 milliards $, prenant ainsi une participation de 80%.
Cette annonce semble calmer les marchés financiers, de leur côté les sociétés financières françaises sont très attentives aux évolutions et mesurent peu à peu leur exposition.

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28 août 2008

Réformes

Eric Woerth confirme la diminution de la TP et la suppression de l'IFA

Le ministre du Budget a assuré ce jeudi que la diminution de la taxe professionnelle serait inscrite dans le budget 2009 et que la suppression de l'impôt forfaitaire annuel (IFA) se ferait en trois ans. Laurence Parisot (Medef) pointe "un manque de lisibilité" dans la politique économique du gouvernement.

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Le ministre du Budget, Eric Woerth, a assuré ce jeudi que la diminution de la taxe professionnelle serait inscrite dans le budget 2009 et que la suppression de l'impôt forfaitaire annuel (IFA) se ferait en trois ans. Le ministre a déclaré que la taxe professionnelle, versée aux collectivités territoriales, serait réduite "au fur et à mesure" et qu'il y aurait "quelque chose dans le budget 2009", sans plus de détails, en marge de l'université d'été du Medef.

"La suppression de l'IFA se fera sur trois ans", a-t-il par ailleurs affirmé, sans préciser les modalités techniques de cette suppression. "On va diminuer progressivement l'IFA qui pèse sur les entreprises et sur leur compétitivité".

L'IFA varie en fonction du chiffre d'affaires des entreprises et rapporte chaque année à l'Etat environ 1,6 milliard d'euros, selon le ministère du Budget. Il concerne les entreprises assujetties à l'impôt sur les sociétés (IS), soit environ le tiers des entreprises françaises (sociétés de capitaux ainsi que certaines associations et des organismes publics). Mais, à l'inverse de l'IS, il doit être payé même en l'absence de bénéfices dès lors que le chiffre d'affaires atteint au minimum 400.000 euros.

De son côté, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a déploré jeudi "un manque de lisibilité" dans la politique économique du gouvernement, se disant inquiète de certaines mesures adoptées récemment comme l'augmentation des cotisations sociales ou la prime transport. "Si j'additionne tout ce qui a été décidé par le gouvernement depuis quelque temps, on peut être inquiet", a estimé la présidente du Medef interrogée sur BFM.

"Il y a beaucoup de mesures que je peux prendre séparément et qui sont plutôt favorables", a-t-elle déclaré, prenant l'exemple de la suppression de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) qui sera inscrite dans le projet de loi de finances pour 2009. Mais, "il y a surtout un manque de lisibilité (dans la politique gouvernementale ndlr). L'enjeu, c'est est-ce que tout ceci est lisible, est-ce que tout ceci est cohérent ? Là, on peut se poser des questions", a indiqué Laurence Parisot, citant l'augmentation des cotisations retraites "qui va toucher à la fois les entreprises et les ménages" et la prime transport annoncée en juin par le Premier ministre François Fillon.

La présidente du Medef a de nouveau plaidé pour une suppression de la taxe professionnelle "si on veut que la France reste une puissance économique industrielle". Selon elle, "cette taxe pèse sur les investissements, cela veut dire peser sur le futur, s'empêcher de penser à l'avenir". Pour assainir les finances, "n'y a-t-il pas (plutôt ndlr) des dépenses à supprimer, des économies à faire, des postes dans le budget de l'Etat à optimiser?", a-t-elle questionné.

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10 avril 2008

Le FMI va vendre son or, une nouvelle comparable à une arlésienne

Lingots

Afin de renflouer ses caisses, le Fonds monétaire international a annoncé vouloir céder 403,3 tonnes d'or dont il est propriétaire et créer une dotation à partir des bénéfices reçus de la vente, soit environ 11 milliards de dollars. Mais ce plan doit encore être approuvé par le Congrès américain et par les 185 Etats membres.

Sous la houlette de son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, le Fonds monétaire international (FMI) poursuit sa réforme. L'institution a convenu lundi soir d'assainir ses finances en vendant une partie de son or et en investissant les bénéfices dans des emprunts d'Etat et emprunts de sociétés, voire peut-être dans des actions.

Le FMI compte ainsi vendre 403,3 tonnes d'or sur les 3.217 tonnes dont il est propriétaire, pour environ 11 milliards de dollars, et créer une dotation à partir des bénéfices.

Pour minimiser les perturbations sur le marché, les ventes se feront en toute transparence. Un responsable du FMI a ainsi précisé que l'or serait vendu sur le marché ou proposé aux banques centrales suivant un accord existant qui autorise la cession de quelque 500 tonnes d'or par an.

"Nous vendrons soit au marché soit, si nous pouvons, à une banque centrale", a-t-il dit, ajoutant: "Ca démarrera dès que nous aurons le feu vert pour les ventes, qui s'étaleront sur plusieurs années".

Le Congrès des Etats-Unis doit donner son feu vert à de telles ventes mais surtout, si le FMI veut diversifier ses revenus, il lui faudra modifier sa charte, ce qui nécessitera l'autorisation des parlements de l'ensemble des 185 pays membres.

"Nous investirons dans des emprunts d'Etat puis dans des emprunts de sociétés. Nous resterons dans l'obligataire dans un premier temps et pourrions ensuite passer aux actions mais cela fera encore l'objet de discussions que nous aurons avec le conseil d'administration", a encore déclaré le responsable. Jusqu'alors, le Fonds n'était autorisé qu'à investir dans des obligations d'Etat et ne pouvait risquer ses capitaux dans des placements plus audacieux et plus rémunérateurs.

Suivant les propositions adoptées par le conseil d'administration, le FMI dégagerait 300 millions de dollars de revenus supplémentaires en l'espace de quelques années. Auparavant, le directeur général Dominique Strauss-Kahn avait proposé un programme d'économies de 100 millions de dollars étalé sur les exercices fiscaux 2009 à 2011 et prévoyant entre autres la suppression de 380 postes.

Depuis sa création, après guerre, le FMI tire l'essentiel de ses ressources des prêts qu'il consent aux Etats en difficulté, mais la sévérité des conditions qu'il assortit à ses crédits, et l'accès plus facile qu'ont désormais les pays émergents au marché de la dette, l'ont rendu peu attractif.

De fait, le FMI, qui tient son assemblée semestrielle en fin de semaine à Washington, table sur un déficit de 140 millions de dollars au terme de l'exercice fiscal en cours, se terminant le 30 avril.

Article latribune.fr

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Comme je le disais plus haut, "le FMI va vendre son or" c'est un peu comme une arlésienne dans le genre. En effet le FMI a, ces dernières années, souvent laissé entendre qu'il allait vendre une partie de son stock d'or, son actif principal (environ 3200 tonnes).

Mais le fonctionnement actuel du FMI sur le principe des votes censitaires  et d'un agrément à 85% est plus propice à un certain conservatisme qu'à  de réelles réformes.  Concernant la  vente d'or le FMI devrait avoir du mal à   l'obtenir. En effet les Etats-Unis notamment craignent qu'une vente massive d'or perturbe le marché
. Et il faut rappeler que les USA dispose d'un droit de veto  au sein du FMI...

Pour obtenir l'agrément de cette vente de 400 tonnes d'or, le FMI devra s'engager à le faire sur plusieurs années bien sûr car le marché de l'or a un volume de transaction annuel de 500 tonnes.

Pour mieux connaitre le fonctionnement du FMI, vous pouvez vous rendre sur mon espace perso pour télécharger un exposé sur le FMI datant de décembre 2007.

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